JOUDOUR : SE DONNER LES MOYENS DE REUSSIR
Cogitations de Ssi Driss Boukhssimi du 30/07/2017
Ce
que je livre ici, ce sont mes cogitations, mes réflexions et mes pensées propres
et dont je suis seul responsable. Au lecteur d’en prendre et d’en laisser, ou
simplement de tout jeter à la poubelle. Peut-être aussi pourra-il émettre
d’autres idées.
Tout
d’abord, je dois féliciter les membres du nouveau bureau pour la réussite de
leur première réunion (16 juillet dernier). Ils ont fait preuve d’un
pragmatisme rare. Ils ont ainsi établi un plan d’action réaliste et réalisable.
Enfin on se met au travail!
Pour
revenir à mes cogitations que j’ai titrés « Joudour : se donner
les moyens de réussir », lorsqu’on parle de moyens, on parle tout aussi
bien des moyens matériels et que non matériels. Et à la limite, les moyens
matériels sont relativement plus faciles à obtenir que le reste.
Mme
Hitmi Rajae a déjà exprimé ce qu’elle pense être une voie de réussite de
Joudour. Je la remercie et lui exprime mon accord avec la plupart des idées
qu’elle a émises dans son texte du 14 juillet dernier (voir son courriel). Je me permets donc d’en ajouter d’autres.
À la
lumière de l’expérience de ces trois dernières années de la vie de Joudour, on
voit bien que nous avons au moins trois problèmes auxquels il faut s’attaquer
rapidement :
-
une question de
communications;
-
une question de
fonctionnement interne;
-
une question de
réalisme dans l’élaboration des projets pour la ville.
I-COMMUNICATION
En
ce qui concerne la communication, d’abord un commentaire : on ne peut pas
demander aux zerhounis qui désirent être membres de juste payer leur
cotisation, de se faire oublier pour ne
revenir que l’année d’après renouveler cette cotisation. Nous ne devons pas
oublier que dans les statuts de base, ces adhérents s’appellent « membres
actifs ». Et un membre actif est sensé s’activer, faire des actions, faire
quelque chose pour Joudour et pour Zerhoun, ne serait-ce que donner un avis ou
émettre des idées. Cela veut dire qu’on ne peut pas le mettre de côté, on ne
peut pas ne pas l’informer, ne pas lui communiquer les pv officiels des
réunions, pv qui sont sensés refléter les décisions prises par le bureau exécutif
ou par le conseil d’administration.
On
ne peut pas faire l’économie de cela si on travaille dans un objectif de
transparence et d’efficacité. L’association s’est déjà dotée d’un site internet
assez étoffé, http://joudourzerhoune.blogspot.ca/
pour celles et ceux qui ne le
connaissent pas. Sous forme de blog, ce site a été construit et est entretenu
par Si Mohamed Bel Mamoun. Qu’il en soit remercié. Certes, il est à améliorer.
Et au bureau de faire confiance au travail de Si Mohamed dont le souci majeur
est le bien de sa ville et de sa région.
Mais
il faut aller plus loin et bâtir un forum, comme l’a si bien dit Mme Hitmi,
forum dans lequel toutes celles et tous ceux qui le voudront puissent
participer, critiquer, construire etc…Et que ce forum soit visible, facile
d’accès quitte à lui faire une publicité googlienne.
Bien
sûr, il faudra qu’on prenne les échanges, qui ne manqueront pas de se faire, au
sérieux et s’en inspirer éventuellement pour bâtir des actions. Ajoutons qu’il
existe un forum de discussion sur WhatsApp, entretenu aussi pas Si Mohamed Bel
Mamoun. Son nom est : El Yarmouk. Mais les forums sur ce média sont
généralement très limités. Il faudra trouver autre chose.
…/…
-2-
L’autre
aspect concerne les réseaux sociaux. Je suis tombé par hasard sur une page
facebook sur joudour. https://www.facebook.com/JoudourZerhoune/
dont j’ignorais l’existence et dont je ne connais pas l’auteur. Une belle page
qui donne beaucoup d’infos sur l’association, sur quelques unes de ces
activités, page qu’il faudra étoffer davantage. Celui qui l’entretient fait à
mon avis du très bon travail. Nous avons donc un certain nombre de moyens,
malheureusement quasiment méconnus par nos adhérents. D’ailleurs, cela a été
dit très clairement lors de la dernière assemblée générale. Il faudra trouver
le moyen de les faire connaitre à tous.
J’ai
pu aussi découvrir une adresse Twitter (@joudourZerhoun) mais je n’ai pas réussi
à la vérifier. J’ai envoyé un message pour savoir si cette adresse est encore
valide, j’attends la réponse. De toute façon il faudra avoir un compte Twitter.
Plus généralement, il faudra que notre association utilise tous les moyens
disponibles pour agir et communiquer avec et ses membres et avec les autres sur
les plans national et international.
II-FONCTIONNEMENT
INTERNE
En
ce qui concerne le fonctionnement interne, difficile de travailler quand on
manque de cadre. L’association n’a pas de règlement intérieur. On comprend le
ridicule de la situation quand on dit à quelqu’un par exemple, que ce qu’il
fait n’est pas règlementaire (ou c’est règlementaire). Comment peut-on juger de
cela quand la base du jugement n’existe pas?
Autrement
dit, nous avons un statut fondamental rédigé, concocté et bâti par les efforts
intenses de Si Driss EL fadl et Si Driss Mezadghi, qu’ils en soient remerciés,
un très bon statut du reste. Il demeure cependant un statut de fondement (une
sorte de constitution). Mais nous n’avons pas de règlement intérieur qui
jouerait le rôle de lois pour rendre opérationnel ce statut. Il y a un an à peu
près, le besoin de ce règlement s’est fait sentir. On m’a chargé d’en rédiger
un. Ce fut fait. Je me suis inspiré des règlements de différentes associations
marocaines et étrangères. J’ai essayé d’appliquer et d’adapter quelques
principes du code Morin, en particulier sur les assemblées et les réunions.
J’avais envoyé ce texte au Bureau, et à d’autres personnes en vue de l’étudier
et éventuellement de l’adopter après son ajustement.
Je
suppose que l’ancien bureau n’en a pas vu l’urgence et peut-être que le temps lui a manqué. Il est, je crois,
temps de s’occuper de cette question compte tenu des tergiversations qu’il y a
eu au début de la dernière l’assemblée générale qui ont failli déboucher sur un
conflit n’eut été la présence de personnes sages.
C’est
pour cela que j‘envoie copie au président pour qu’il examine ce qu’il y a à
faire à ce sujet. Faut-il l’étudier, le re-rédiger, le modifier et autre ou le
faire adopter tel quel ? Mais au moins il y a une base de travail. Je dois
ajouter comme remarque sur ce travail : la question des participations aux
assemblées générales n’a pas été totalement élucidée par ce projet.
Probablement aussi qu’il y a d’autres failles ou oublis. C’est à voir.
III-ASPECT
PROJETS
Dernier
aspect, celui des projets.
La première
année de l’existence de Joudour, nous avons initié pas moins de 7 projets. Il
s’agit :
-
du complexe
socio culturel (ancien abatoire);
-
du complexe
socio sportif de Bab Ain Rjal (entrée de la ville);
-
du foyer pour
les aîné(e)s et artisanat (orphelinat);
-
du circuit touristique de Bab Rmila;
-
de la
rénovations de la route de Volublis par Khiber;
-
du complexe thermal d’El Hamma;
…/…
-3-
-
de l’AOP de
l’huile du Zerhoun.
Je
dis bien initié mais pas réalisé. En effet, nous sommes allés très loin dans
les processus de réalisation de ces projets grâce aux efforts conjugués et aux
connaissances de Si Driss Mhassni, de Si Taybi Zaimi et moi-même. Les terrains
ont été débloqués pour les deux premiers projets et l’INDH devait financer les
constructions. Mais il fallait pour cela diminuer nos ambitions. Il semble que
même les appels d’offre aient été faits.
Malheureusement,
nous n’avons pas fait le suivi. Pour le foyer, promesse nous a été faite pour
obtenir le local de la part de l’entraide Nationale (a-t-elle changé de nom?).
Encore une fois, il n’y a pas eu de suivi. Le circuit touristique est bien avancé,
le travail de la direction des eaux et forêt a été remarquable en rapidité et
en efficacité. Idem pour la route de Doukkana. Le complexe d’El Hamma est
étudié. On lui a presque trouvé le financement, mais encore une fois pas de
suivi. Il faut d’abord signaler que tous ces projets ont été étudiés aussi bien
au niveau des plans architecturaux que celui des l’estimation par Si Jamil
Idriss, architecte de métier et Zerhouni dans l’âme. Qu’il soit infiniment remercié.
Nous
avons quand même réussi un coup d’éclat en faisant avorter un projet qui devait
se réaliser au détriment des zerhounis. Il s’agit de l’AOP (Appellation
d’Origine Protégée) de l’huile de Zerhoun. De grosses firmes voulaient utiliser
cette appellation pour d’autres huiles que celle propre à Zerhoun. Notre
intervention a amené le ministère à commander une étude en vue d’une AOP propre
à notre région. Et semble-t-il elle est en cours. Où en est la question ? On ne
sait pas.
Mais
pourquoi n’y a-t-il pas eu de suivi de la plupart de ces projets ? La réponse
est toute simple mais en deux temps :
ü
Un, parce que
nous n’étions pas modestes et nous avons tenté de suivre plusieurs lièvres à la
fois ainsi nous avons manqué de souffle. Alors que si nous avions travaillé sur
un ou deux projets, peut-être qu’on en aurait vu la réalisation.
ü Deux, on s’est occupé d’autres activités peut-être plus simples à
réaliser, visibles pendant leur réalisation (résultat rapide). A-t-on fait
fausse route? Pour moi c’est sûr mais ce sont des leçons pour l’avenir.
D’où l’idée de la modestie et du réalisme que nous
devrions avoir. Nous devons programmer des projets qui soient intéressants pour
Zerhoun et pour ses habitants, intéressants
aussi pour le développement de l’association et surtout réalistes, faisables
et pour lesquels nous devons chercher à ne pas manquer de souffle pour y
travailler.
En
conclusion, par ce texte, je ne veux donner de leçon à personne, je ne veux
absolument pas jouer le rôle du donneur de conseils (qui suis-je pour ça ?). Ce
ne sont que des cogitations, nées, il est vrai de mes préoccupations en tant
que zerhouni, en tant que membre fondateur de l’association et plus simplement
en tant que membre actif seulement. J’ajoute que je suis disposé à faire ce
qu’on me demande pourvu que cela serve Zerhoun et l’association.
…/…
