Association Joudour pour le développement de Moulay Idriss et la région de Zerhoune
Dar chabab Khaïbar Moulay Idriss
Tel : 06 70 82 32 39 06 61 37 45 10 Email : zaimi.tayebi@yahoo
Avant propos
L’association « Joudour » a pour vocation d’accompagner la société civile de la zone de Zerhoune dans le montage et l’implémentation de projets de développements socio-économiques durables à même de promouvoir cette zone, de l’ouvrir davantage sur son environnement économique, de valoriser certains produits de terroirs, et de faire de ses forces vives des acteurs actifs capables de porter ces projets et améliorer leurs retombées sur la zone.
Dans une première démarche largement concertée avec les premiers concernés (Agriculteurs, organisations professionnelles, institutions étatiques et autres…), l’association entend faire de l’olivier le fer de lance du développement territorial à l’échelle du massif de Zerhoune.
Le projet dans sa dimension spatiale repose sur la composante : « Amélioration de la production » en agissant sur le facteur végétal, sur la densité de peuplement, sur les techniques de rajeunissement et de conduite culturale, sur les modes de valorisation des productions, et enfin sur l’organisation professionnelle à même de veiller au respect des critères du projet et à la durabilité dans le respect des valeurs et des équilibres environnementaux.
Tel qu’il sera monté, le projet s’inspire des orientations du Plan Maroc Vert et compte même s’y inscrire pour bénéficier de l’assistance qu’un tel plan peut lui procurer.
Le président
Tayebi Zaimi
PROJET DE VALORISATION OLEICOLE DANS LE
Projet de valorisation de l’oliveraie de Zerhoune
|
Présentation
La zone de Zerhoune se caractérise depuis l’âge des Romains par sa vocation oléicole comme en attestent les pieds d’oliviers séculaires qui ponctuent la zone à travers le massif de Zerhoune.
L’olivier, arbre symbole de la méditerranée peut vivre plusieurs siècles et commence à produire dès l’âge de quatre ans, pour atteindre le régime de pleine maturité entre quinze et vingt ans selon les variétés. Les origines de l’olivier en font l’arbre généreux des terres pauvres et familier des paysages méditerranéens où il est à la fois le terroir et le gardien d’une civilisation qui ne disparaîtra qu’avec lui.
La récolte dans la zone est de type traditionnel : arrachage et gaulage, ce qui nuit aux productions suivantes. Les produits de récolte selon qu’il s’agit du calibre et de la couleur sont orientés vers la trituration ou pression pour huile vierge ou de table, ou à la conserverie pour dégustation en olives confites.
I- CARACTÉRISATION DE L’OLIVERAIE DE ZERHOUNE
( Réf : CCA de Beni Amar)
1-1-Superficie
Bour
|
Irrigué
|
Total
|
Bour
|
Irrigué
|
Total
|
Bour
|
Irrigué
|
Total
| |
Définitif 2012/2013
|
9.700
|
120
|
9.820
|
8.650
|
120
|
8.770
|
130
|
245
| |
Prévisionnel 2013/2014
|
9.900
|
160
|
10060
|
8680
|
120
|
8.800
|
130
|
245
|
1-2-Profil variétal
Variété
|
Nombre de pieds
|
Superficie (Ha)
| ||||
Bour
|
Irrigué
|
Total
|
Bour
|
Irrigué
|
Total
| |
P. MAROCAINE
|
1.183.070
|
24.430
|
1.207.500
|
9.050
|
110
|
9.160
|
MENARA
|
39.265
|
-
|
39.265
|
305,5
|
-
|
305,5
|
HAOUZIA
|
43.075
|
-
|
43.075
|
344,5
|
-
|
344,5
|
ARBEQUINE
|
5.000
|
5.000
|
-
|
10
|
10
| |
Total
|
1.265.410
|
29.430
|
1.294.840
|
9.700
|
120
|
9.820
|
1-3 Pyramide des âges
0 à 7 ans
|
8 à 15 ans
|
16 à 25 ans
|
26 à 50 ans
|
+ 50 ans
|
Total
| |
Sup. (Ha)
|
1630
|
1480
|
630
|
1510
|
4570
|
9700
|
Nbre. Pieds correspondants
|
231530
|
210830
|
85680
|
201460
|
565340
|
1294840
|
II- SENSIBILITES PHYTOSANITAIRES
Causes
|
Superficies touchées (Ha)
|
Époque ou stade phrénologique
|
Estimation des dégâts (% de production)
|
Moyens de lutte
|
Œil de paon
|
1500
|
Toute l'année
|
5
|
Lutte chimique
|
Psylle
|
800
|
Bouton floral -Floraison
|
4
|
Lutte chimique
|
Chergui + déficit hydrique
|
1000
|
Floraison- nouaison
|
60
| |
Cochenille noire -Fumagine
|
1000
|
10
|
Taille + lutte chimique
| |
Teigne
|
1200
|
Mai- juillet
|
4
|
Lutte chimique
|
Mouche
|
2000
|
Avril- juin
|
10
|
Lutte chimique
|
III-RÉCOLTE
3-1- Production
Superficie productive (HA)
|
Production (T)
|
Rendement (T/Ha)
| ||||||
Bour
|
Irrigué
|
Total
|
Bour
|
Irrigué
|
Total
|
Bour
|
Irrigué
| |
Définitif (2012-2013)
|
8.650
|
120
|
8.770
|
12.975
|
600
|
13.575
|
1,5
|
5
|
Prévisionnel (2013-2014)
|
8.680
|
120
|
8.800
|
13.020
|
600
|
13.620
|
1.5
|
5
|
NB. IL FAUT REVOIR LA PRODUCTION ESTIMEE VERS LA BAISSE. D’environ 30 %.
3-2- Echelonnement des récoltes
Olives destinées à la conservation
|
Olives destinées à la trituration
| ||
Date début
|
Date fin
|
Date début
|
Date fin
|
mi-octobre
|
mi-novembre
|
Novembre
|
Janv fevr
|
3-3- IV- DESTINATION DE LA PRODUCTION
Production totale (T)
|
Part de la production (%)
| |||
Autoconsommation
|
Conserverie
|
Trituration
| ||
Définitif (2012-2013)
|
13.575
|
3
|
-
|
97
|
Prévisionnel (9012 - 2013)
|
13.620
|
4
|
-
|
96
|
V- TRITURATION DES OLIVES
5-1- Caractérisation du secteur de la trituration
Désignation
|
Secteur traditionnel Mâsra
|
Secteur moderne semi mod
| ||
2012 /2013
|
2013 /2014
|
2012 /2013
|
2013 /2014
| |
Nb total
|
51
|
51
|
43
|
43
|
Capacité totale de trituration (en tonne/an)
|
6000
|
6000
|
15000
|
15000
|
Quantité traitée en tonne
|
2900
|
2000
|
7600
|
5300
|
Période de trituration
|
Déc - Fév
|
Déc - Fév
|
Déc - Fév
|
Déc - Fév
|
Taux moyen d’extraction
|
12 - 15
|
12 - 15
|
18 - 22
|
18 - 22
|
Huile obtenue en tonne
|
400
|
270
|
1500
|
1000
|
5-2- Unités modernes de trituration affectées dans le cadre de projets oléicoles régionaux (PNO)
Unité
|
Site d'installation
|
Coopérative ou association bénéficiaire
|
Nbre adhérents
|
Capacité globale (T/jour)
|
Date mise en service
|
Tonnage annuel trituré
|
Problèmes rencontrés
|
1
|
Nzala
|
Coop
|
8
|
2
|
2004
|
(1)
|
non fonctionnel
|
2
|
Nzala
|
Coop
|
1
|
1
|
1999
|
60
| |
3
|
Karmat B. Salem
|
Coop
|
14
|
1,5
|
1999
|
90
| |
4
|
Kifane
|
Coop
|
8
|
1,5
|
2002
|
(1)
|
non fonctionnel
|
5
|
Moussaoua
|
Coop
|
26
|
1
|
1999
|
60
|
VI- COMMERCIALISATION
6-1- Mode de vente
Part de la production (%)
| |
Ø Vente sur pieds
|
10
|
Ø Vente sur exploitation
|
10
|
Ø Vente directe :
|
80
|
· Aux industriels (usines)
|
30
|
· Aux intermédiaires
|
50
|
6-2- Prix pratiqués
Types
|
Prix pratiqués
|
Olives de conserve
. Vertes
. Noires
|
6 à 7 DH le Kg
4 à 5 DH le Kg
|
Olives de trituration
. Huile d’olive
|
3,5 à 4,5 DH le Kg
20 30 DH /l
|
L’olivier par son importance et son histoire confère à la région son identité de zone oléicole, associée au rôle qu’elle joue par le truchement du grand mausolée de Moulay Idriss 1er , fondateur du royaume du Maroc, les mausolées aussi de Sidi Ali Ben Hamdouche et Sidi Ahmed Dghoughi qui font de la région une destinationn culturelle et spirituelle nationale.
Le projet de valorisation oléicole dans le massif du Zerhoune a pour vocation de :
1 . Préserver le patrimoine végétal
2 . Perpétuer les variétés en production étant donné le rapport établi avec les populations locales et même des régions voisines.
3 . Améliorer la productivité de l’oliveraie par de nouvelles techniques et pratiques culturales, avec une territorialité marquée des processus de valorisation du produit.
4 . Adopter de nouveaux procédés de transformation et de conditionnement des produits et sous-produits.
5 . Développer de nouveaux rapports de « bench marking » sur la filière oléicole.
La place de l’olivier et de l’huile d’olive parée de toutes les vertus est des plus privilégiées dans la société Zerhounie, ce qui facilite à n’en point douter l’adhésion de la société paysanne, particulièrement des oléiculteurs et autres oléi-transformateurs au projet. Le débat engagé par l’association avec les principaux concernés par le projet de valorisation oléicole montre combien leurs attentes sont intenses et variées, mais aussi leur disponibilité inconditionnelle à accompagner les différents staffs techniques appelés à réaliser les diverses composantes du projet une fois celui-ci adopté.
LE PROJET OLEICOLE
|
Comme tout projet de développement, à dimension territoriale, le projet de développement de l’oliveraie de Zerhoune vise par sa portée à la fois technique et économaique à faire de l’olivier le produit phare de développement capable d’induire dans son sillage d’autres composantes de développement à même de tirer la zone de sa léthargie et de la placer sur une nouvelle sphère de production et d’échange destinée à atteler la zone au train de développement imprimé par les pouvoirs publics à la région, particulièrement au bi-pôle Meknès-Fès à travers le concept d’agropole oléicole en construction dans la zone.
Ce projet tire sa raison d’être de la place de l’olive et de son histoire dans la zone. En effet des recueils de sources inédites de l’histoire du Maroc renseignent que l’olivier fut introduit au Maroc par les Romains et que sa première diffusion a été attestée dans la région de Tingitane du premier au troisième siècle autour de Volubilis (au pied du massif de Zerhoune) Ce qui donne toute son explication à ce rapport étroit entre la culture de cet arbre et la population locale, un rapport que l’on cherche à étendre au reste de la région dans toute son étendue géographique et humaine.
Partant de ce qui vient d’être dit, le projet in fine vise l’obtention de l’appellation d’origine contrôlée, ce qui semble légitime et bien justifié compte tenu de cette histoire aussi bien que de la nature de l’oliveraie de Zerhoun qui répond très bien à tous les critères par lesquels l’UNESCO définit ce qu’est un produit de terroir.
I . L’INTITULE DU PROJET
« PROJET DE VALORISATION DE L’OLIVERAIE DE ZERHOUNE » traduit dans une large mesure sa conscience et sa portée socio-économique. Tel qu’il est conçu, le projet émane d’une double préoccupation :
1 . L’association en tant que groupement de compétences sensibles aux entraves de développement auxquelles fait face la zone, cherchant à enclaver un nouveau modèle de développement en harmonie avec les atouts de la zone.
2. Les acteurs en place, conscients de leurs limites face aux exigences de développement durable auquel tout un chacun peut aspirer, et soucieux du devenir de leur zone et de l’écart qui la distingue des autres zones en phase ascensionnelle de développement, et cherchent un moyen d’action pouvant influer sur le destin de la zone et la pousser à participer davantage pour se positionner et avoir une place parmi les zones en marche de développement.
II .LES COMPOSANTES DU PROJET
Elles sont au nombre de neuf :
1 . Evaluation in situ du patrimoine végétal avec cartographie des clones à fort potentiel (qualité et productivité) en vue de leur préservation et démultiplication dans la zone.
2 . Rajeunissement de l’oliveraie par taille et formation des plants en place et par repeuplement des espaces libres, à partir des clones retenus, avec un nouveau tracé et une densification appropriée.
3 . Formation des agriculteurs aux nouvelles techniques de conduite de l’oliveraie. La formation suivra le cycle de l’olivier de la plantation à la cueillette et au conditionnement.
4 . Organisation des agriculteurs en groupement et/ou association de producteurs
5 . Organisation des calendriers de cueillette et de transformation de l’olive.
6 . Organisation de la profession de valorisation de l’olive »conserve et trituration » avec options techniques pour celles-ci et formation professionnelle nécessaire. L’option technique porte sur le matériel de valorisation et les techniques à introduire.
7 . Aménagement de la zone industrielle et/ou des espaces techniques de transformation le l’olive selon qu’il s’agit d’unité industrielle d’échelle ou de petites unités familiales
8 . Organisation du marché de l’olive à l’échelle de la zone pour le renforcement de l’identité de cette dernière et pour la confirmation de l’AOC et du label zerhouni sr les produits fruits confits et huile.
9 . Définition de la stratégie de durabilité du projet avec engagement formel des acteurs en place.
III . LES PHASES DU PROJET
C1. Elle exige la mobilisation de 10 techniciens et autant d’agriculteurs pour l’évaluation de l’oliveraie et la localisation des clones à fort potentiel. La durée de mobilisation variera entre 1 à 3 mois selon les conditions climatiques et les moyens matériels nécessaires. La production de la carte oliveraie permettra de tracer l’itinéraire technique permettant de conduire le projet dans de bonnes conditions.. Le coût financier de la composante dépend pour son évaluation des moyens à mobiliser et des conditions de rétribution des intervenants, techniciens et agriculteurs.
C2. Elle dépend pour son évaluation des résultats de la première composante qui arrêtera le volume des sujets à rajeunir et l’effectif de repeuplement à déployer. Le coût financier concerne le volume de travail nécessaire aux opération de taille et de rajeunissement et à l’effectif de main d’œuvre à mobiliser à l’échelle des espaces d’intervention, comme il dépend des plants de repeuplement et de leur arrivage sur les lieux. La durée d’exécution de cette composante peut s’étaler sur deux à trois campagnes, étant donné sa nature et ses exigeances.
C3 La formation repose sur la mobilisation des formateurs et leur indemnisation, à des moments déterminés selon le cycle végétal, comme elle repose sur l’intéressement des agriculteurs à une elle opération en termes d’hébergement et de restauration. On prévoit entre 5 à 8 concentrations par campagne sur trois campagnes. Chaque concentration serait au plus de cinq jours. Le raisonnement s’applique à C6
C4 & C5 Travail des équipes en place chargées du suivi du projet.
C6 Voir le raisonnement de C3
C7 Composante très exigeante dans la mesure où elle met en rapport le comité du projet avec les responsables régionaux des affaires d’aménagement du territoire quant à la délimitation des espaces ou zones industrielles devant héberger les unités de valorisation des produits. L’aménagement de la zone relève des compétences des responsables des affaires urbaines et autres CRI, la partie inhérente à la composane sera inscrite au budget de l’une de ces deux entités.
Comme on peut le constater, les éléments avancés ci-haut tracent les contours pratiques du projet de valorisation de l’oliveraie de Zerhoune. A ce niveau de préoccupation on ne peut évaluer que le montant des actions nécessaires au montage et au financement du projet. Ici nous pensons qu’une somme forfaitaire de 500.000 dh peut couvrir les frais d’évaluation du projet et de détermination de son coût global.
Le mode de négociation avec les responsables prendra appui sur ce qui précède pour montrer ;
- L’intérêt que revêt le projet pour une zone longtemps marginalisée
- L’effet levier du projet sur la zone en manque de potentiels mobilisables
Et pour négocier le montant et le calendrier de mobilisation des fonds nécessaires au montage du projet.
Les séminaires des journées oléicoles qu’organise le département de l’agriculture offrent l’occasion de s’inspirer davantage des avancées réalisées dans la culture et la valorisation de l’olivier sur le pourtour méditerranéen, comme ils ouvrent des perspectives de contacts et de joint venture avec d’autres intervenants dans le domaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire